1654
Créé en 1654 ainsi que tous les relais entre Paris et Sedan via Mézières et Charleville pour y permettre l’échange des chevaux au profit des courriers et voyageurs, il se situait en position stratégique à la croisée de grands itinéraire reliant Amsterdam à Marseille (ouvert à de grands négoces), Paris à Sedan (cité importante, chef-lieu d’une principauté récemment rattachée au royaume de France -1642-, dotée d’une université de grande qualité recevant des étudiants de l’Europe entière et de fabriques de draps) via Mézières (importante place-forte à la frontière du royaume avec les Pays-Bas) et Charleville (cité nouvelle construite en 1606 sur les deniers propres de Charles de Gonzague).
Illustration réalisée par JM Ligeron
EN SAVOIR PLUS SUR LE RELAIS
Le Relais de Poste aux Chevaux de Launois-sur-Vence était une dépendance des Messageries Royales, ouvert de jour et de nuit au trafic des voyageurs et des marchandises.
La porte charretière Nord est d’ailleurs surmontée de la loge du guetteur qui était chargé de la surveillance de nuit et de la réception des attelages attardés par des avaries. Une coursière était aménagée dans les combles pour lui permettre de passer d’une porte à l’autre, surveillant ainsi l’extérieur et l’intérieur du bâtiment.
L’importance de la halle aux diligences, le nombre des écuries, les proportions des greniers à foin, des réserves à grain, les dimensions des deux hautes portes charretières, l’imposante demeure du Maître de Poste dotée d’une table d’hôtes et surmontée de ses chambres pour voyageurs… sont le vivant témoignage d’une intense activité.Les convois qui empruntaient la Voie Royale 51, actuelle RD3, étaient en proie aux difficultés de route par monts et par vaux avec ses pénibles côtes et descentes. D’où les bornes chasse-roues du lieu-dit Mérale, appelées les 24 bornes installées par Mr Potier, Maître de Poste, pour éviter la chute des équipages dans le précipice.
Autre difficulté de l’époque… Barbe en Croc, ce bandit de grand chemin, ce détrousseur de diligences, terreur des voyageurs au lieu-dit qui porte son nom. Les voyageurs d’alors n’avaient qu’une hâte : arriver à bon port à l’accueillante hostellerie du Relais de Launois. Sachez que les factures de messageries commençaient par » à la grâce de Dieu « présageant de l’insécurité du transport.
1975
C’est en ces lieux chargés d’histoire et d’anecdotes que l’Association de sauvegarde du Relais de Launois à acquis ses lettres de noblesse.
Dés 1975, une dynamique nouvelle s’est instaurée dans notre département grâce à Launois qui reçoit un « Blason de l’Animation des Villages de France ». La mise en place d’un marché officiel de l’antiquité, du Festival des Métiers d’Art, du Salon de la voiture ancienne, des Floralies d’automne, de la Foire aux Vacanciers, du Salon Gastronomique des Produits de Terroirs, du Salon de Printemps du Jardinage, ont fait que cette Association s’est vue décerner la Médaille Nationale du Tourisme pour sa contribution au développement touristique en Ardenne.
Cette action repose sur la générosité d’un strict bénévolat et tous les excédents de recettes ont été consacrés à la sauvegarde de ce patrimoine qui enrichit le Fond National des Monuments Historiques.
1980
Voué à l’oubli et l’abandon, ce patrimoine architectural doit, dés 1980, sa réhabilitation et sa notoriété à la mise en place d’une Association de Sauvegarde du Patrimoine au travers de l’animation.
Bien que le Relais de Poste aux Chevaux de Launois soit visité annuellement par de très nombreuses personnes, il demeure encore peu connu. Certains n’ont encore jamais franchi le porche de son entrée charretière et beaucoup ignorent aussi son histoire et ses origines…
Il est important de savoir qu’il est considéré comme unique en France de par ses importantes dimensions et par la conservation complète de tous les éléments caractéristiques d’un ensemble en forme de quadrilatère, à l’exception de la Maréchalerie, disparue lors d’un incendie accidentel au siècle dernier.
1994
Le Relais de Poste aux Chevaux de Launois-sur-Vence est inscrit à l’inventaire des Monuments Historique le 1er janvier 1994.